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Un tribunal britannique rejette le recours contre l'accord d'association Maroc-Bretagne

Le tribunal administratif de Londres s'est prononcé en faveur du pacte commercial entre les deux nations
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PHOTO/FILE  -   Drapeaux du Royaume-Uni et du Maroc

Le tribunal administratif de Londres a rejeté lundi l'action en justice de l'ONG britannique WSC, liée, selon divers médias, au Front Polisario, qui cherchait à révoquer l'accord de partenariat commercial entre le Maroc et la Grande-Bretagne intervenu après le Brexit.

Par ce verdict, la justice britannique réaffirme la validité de l'accord de partenariat entre le Maroc et le Royaume-Uni, qui favorise l'investissement et le commerce sur le territoire marocain. Ainsi, le pacte commercial signé par le pays nord-africain et les Britanniques en octobre 2019 après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) et qui est entré en vigueur en janvier 2021 est soutenu, permettant de rétablir la relation commerciale entre les deux nations une fois que les clauses qui servaient en termes de liens existants entre le royaume alaouite et l'UE qui s'appliquaient dans le cas particulier de la Grande-Bretagne comme dans le reste des pays de l'UE ont cessé d'être valides. 

Ce jugement représente un nouveau revers pour certaines tentatives qui viseraient à déstabiliser le Maroc tant sur le plan politique qu'économique, comme l'ont souligné différents médias tels que l'agence de presse marocaine MAP et Al-Arab News. 

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AFP/FADEL SENNA - Autour du Sahara occidental

Le gouvernement britannique s'est déclaré satisfait de cette décision judiciaire, qui permet de poursuivre le développement du partenariat commercial avec le pays d'Afrique du Nord. "Nous nous félicitons du verdict. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec le Maroc afin de maximiser les 2,7 milliards de livres sterling d'échanges commerciaux entre nos pays", a déclaré un porte-parole du ministère britannique du Commerce international, comme le rapporte la MAP. "Nous nous réjouissons de poursuivre nos échanges avec nos homologues marocains par le biais du Conseil d'association l'année prochaine", a-t-il déclaré.

Le pacte permet l'établissement d'une relation bilatérale qui retrouve les préceptes consacrés par l'accord d'association Maroc-UE qui a régi pendant la permanence britannique dans les institutions européennes, garantissant les échanges commerciaux entre les deux nations après le Brexit, qui atteignent aujourd'hui 2,7 milliards de livres. Un accord actuel qui signifie une garantie pour les entreprises marocaines et britanniques qui entreprennent des relations économiques et commerciales dans tous les secteurs de coopération et couvrant l'ensemble du royaume marocain. 

Selon des médias tels que Al-Arab, cette décision judiciaire constitue un revers pour les ennemis du Maroc tels que le Front Polisario et représente un nouveau soutien à la position du royaume alaouite sur le Sahara occidental, puisque la plainte déposée contre l'accord commercial concernait principalement des produits provenant des provinces dites du Sud du Maroc, à proximité du territoire sahraoui. La formule préconisée par le pays nord-africain pour la région est celle d'une large autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine, respectant les postulats des Nations unies (ONU). Depuis des mois, cette initiative a reçu le soutien de pays importants comme les États-Unis, l'Allemagne, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et l'Espagne, qui l'ont désignée comme la voie la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le conflit sahraoui qui dure depuis plus de 40 ans après le départ de l'Espagne de la région en tant que puissance coloniale.

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PHOTO/SOCIAL NETWORKS - Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, et James Clevery, ministre chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Foreign Office

A cette proposition s'oppose celle du Front Polisario, qui préconise la tenue d'un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui, difficile à réaliser, selon plusieurs experts, et qui bénéficie d'un moindre soutien international, notamment dans ce cas la position de l'Algérie, partenaire privilégié du Front Polisario et ennemi politique du Maroc dans la région du Maghreb. 

Divers analystes voient dans cette décision de la justice britannique un nouveau triomphe politique pour le Maroc dans sa stratégie de large reconnaissance internationale de sa proposition concernant le Sahara occidental, qui vise à renforcer l'intégrité territoriale nationale et à consolider la zone entourant le territoire sahraoui afin de promouvoir le développement régional dans divers domaines tels que l'économie, les infrastructures et les affaires sociales. 

Dans ce sens, le roi du Maroc, Mohammed VI, a souligné l'évolution du programme de développement des provinces du Sud dans son discours à l'occasion du 47e anniversaire de la Marche verte, événement traditionnel marquant l'entrée du Maroc dans la province espagnole du Sahara occidental de l'époque, qui a débuté le 6 novembre 1975, au moment où le départ imminent de l'Espagne mettait fin à l'ère coloniale. Le Maroc cherche à développer en profondeur la partie sud du territoire national et les environs du Sahara occidental afin de générer du bien-être et de la richesse dans la région et de faire valoir la proposition du Royaume pour une solution au conflit sahraoui. 

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PHOTO/MAP - Le roi Mohammed VI s'adresse à la nation à l'occasion du 47e anniversaire de la Marche Verte

Cette décision judiciaire peut être interprétée comme un signe de soutien de la Grande-Bretagne au Maroc et un message qui place les intérêts nationaux britanniques avant les intérêts particuliers de certaines organisations qui pourraient chercher à contrarier le royaume alaouite et à entraver ses efforts pour défendre son intégrité nationale. 

Ainsi, le Maroc continue d'être considéré comme un partenaire politique et économique très important en Afrique du Nord, car il constitue une porte d'entrée sur le marché du continent africain et offre des garanties juridiques et une stabilité qui favorisent un bon climat d'affaires et d'investissement. 

Dans le cas de la Grande-Bretagne, les Britanniques exportent vers le Maroc des produits pétroliers, des lubrifiants, des automobiles, des moteurs électriques, des médicaments, des machines, des produits chimiques et plastiques, des vêtements, des appareils électroniques et ménagers, et trouvent dans le marché marocain une grande option pour la distribution de marchandises pour le pays nord-africain et pour le reste du marché continental. D'autre part, la Grande-Bretagne importe du Maroc des vêtements, des textiles, des câbles électriques, des engrais naturels et chimiques, du poisson, des produits agricoles et alimentaires, de l'acide phosphorique et des articles sanitaires.