Le président ukrainien, Volodymir Zelenski, a insisté aujourd'hui sur la nécessité d'adopter des sanctions "nouvelles et plus sévères" contre la Russie, face au danger que cet "État terroriste" parvienne à restaurer ses "capacités de production" et ses défenses.
"Nous avons tous les faits pour prouver que c'est un État terroriste", a déclaré le dirigeant ukrainien lors d'une apparition conjointe avec les présidents de la Commission européenne (CE) et du Conseil européen, Ursula von der Leyen et Charles Michel, à l'issue du sommet UE-Ukraine à Kiev.
La mise en œuvre d'un dixième paquet de sanctions contre la Russie a déjà été discutée lors de la réunion préliminaire qui s'est tenue jeudi, en présence de 15 commissaires européens.

Mme Von der Leyen a déclaré hier qu'un nouveau paquet serait adopté pour coïncider avec l'anniversaire du début de l'invasion russe, le 24 février.
M. Zelenski a ensuite énuméré certains des crimes de guerre sur lesquels l'Ukraine et les experts internationaux enquêtent sur le terrain, ainsi que les offensives d'"attrition" successives des troupes russes dans différentes parties du pays.
Le président ukrainien et Mme Von der Leyen ont insisté, hier et à l'issue du sommet de vendredi, sur le fait que la Russie paiera "un lourd tribut" à l'invasion, même si, selon Kiev, l'impact de ces mesures sur Moscou "diminue", car elle a réussi à "s'adapter" pour en atténuer les effets.

Le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, avait indiqué avant son arrivée à Kiev que cette nouvelle série de mesures restrictives visera à rendre encore plus difficile l'accès de la Russie aux composants technologiques.
L'objectif serait de fermer des espaces dont Moscou pourrait profiter pour se procurer ces composants, dont l'offre est déjà limitée en raison des sanctions antérieures, et dont elle a besoin pour les utiliser dans des équipements tels que les drones et les avions de guerre.