Le Maroc souffre d'une situation préoccupante de stress hydrique. La BAD a approuvé un projet d'étude des ressources en eau du Royaume

El Banco Africano de Desarrollo avanza en sus investigaciones sobre los recursos hídricos

PHOTO/FILE - Les autorités marocaines ont renforcé les mesures visant à endiguer les pénuries d'eau

La Banque africaine de développement (BAD) vient d'approuver une subvention de 201 000 euros (225 028 dollars) à la Direction marocaine de l'équipement et de l'eau pour des études liées à la conception de barrages, à l'aménagement de rivières et à la recherche sur l'interconnexion entre les bassins hydrographiques.

Il convient de noter que le climat du Maroc rend le pays vulnérable aux aléas climatiques car il alterne entre saisons humides et sèches. La nation nord-africaine connaît des périodes assez sèches avec un stress hydrique croissant qui affecte la rétention d'eau dans les barrages.

Le Maroc est confronté à des pénuries d'eau depuis plusieurs années. Le taux de remplissage de tous les barrages du Royaume est de 25%, ce qui affecte deux des principaux barrages du pays.

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Le gouvernement marocain a proposé un Programme national d'approvisionnement en eau potable pour résoudre le problème de l'eau. Cette initiative devrait stimuler les investissements dans le secteur de l'eau afin de renforcer l'approvisionnement en eau potable. Le programme national consiste à améliorer l'accès à l'eau potable dans les zones rurales, à développer les ressources en eau conventionnelles, y compris la construction et l'aménagement de grands barrages, la construction de petits barrages pour soutenir le développement local, à sécuriser et renforcer l'approvisionnement en eau potable des zones urbaines, à poursuivre la restauration des petits et moyens périmètres hydrauliques et, enfin, à préserver la qualité de l'eau et à réutiliser les eaux usées traitées.

La Banque mondiale note que "les ressources en eau renouvelables disponibles au Maroc ont sensiblement diminué entre 1960 et 2020, passant de 2 560 m3 à environ 620 m3 par personne et par an, plaçant le pays dans une situation de stress hydrique structurel".

Pour faire face à cette situation, le gouvernement marocain a mis en place plusieurs mesures et lancé une campagne de sensibilisation contre le gaspillage de l'eau. "Nous devons mieux utiliser les ressources disponibles, mieux mobiliser les eaux conventionnelles et non conventionnelles et surtout nous sensibiliser à l'importance de l'eau et changer nos comportements quotidiens", a déclaré Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau.

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En ce qui concerne les barrages, l'un des plus grands barrages du pays se trouve dans la région de la Moulouya et est actuellement à sec à un taux de 0,4 %. Le barrage d'Al Massira, le deuxième plus grand du pays, a également atteint un niveau très bas, ne retenant que 3 % d'eau.

Pour faire face à ce problème, les autorités marocaines ont commencé à construire des infrastructures modernes afin de porter la capacité de production du pays à 24 millions de mètres cubes. Des projets ont également été lancés pour construire 129 petits barrages et lacs de montagne afin de protéger les habitants des inondations, ce qui permettra l'approvisionnement artificiel en eau souterraine.

En outre, le pays a mis en place une politique globale visant à construire des usines de dessalement dans toutes les régions. Ces projets réduiront la dépendance à l'égard des ressources en eaux de surface et souterraines provenant du barrage.

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Cette question relève des travaux de la direction du développement de l'eau du ministère de l'équipement et de l'eau et comporte deux volets, comme l'indique la Banque africaine de développement dans un communiqué. Le premier volet concerne les études de conception du barrage et les interconnexions entre les bassins hydrographiques. Le second volet consiste à assurer la gestion, le suivi et la coordination des projets d'assistance technique.

En plus de ces projets, le Maroc met en œuvre des actions de rationalisation de la consommation d'eau. Ainsi, le pays prévoit de réduire le débit dans les plus grandes villes, dont Agadir, Casablanca et Tanger, en établissant des restrictions sur l'approvisionnement en eau potable durant certaines tranches horaires. Le ministre de l'Agriculture a souligné son intention de suspendre les subventions aux cultures à forte consommation d'eau dans les régions touchées par le manque d'eau.

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