Marruecos: mejorar el crecimiento económico para aliviar las presiones inflacionarias en 2023

Les prix des produits de base importés par le Maroc augmentent, ce qui pourrait avoir des répercussions négatives sur son économie. Si le pays d'Afrique du Nord veut atténuer les pressions inflationnistes d'ici 2023, il devra améliorer la croissance économique en augmentant les investissements, la production et les revenus, et en réduisant le déficit budgétaire.
Le dernier rapport d'Allianz Trade prévoit que le Maroc atteindra une croissance économique de +3% en 2023, un taux robuste qui sera atteint grâce à l'amélioration de l'investissement direct étranger et de l'investissement domestique. En outre, le rapport souligne que les réformes structurelles au niveau fiscal et monétaire adoptées par le gouvernement ont contribué à la stabilisation des prix des denrées alimentaires et à la réduction de l'inflation. Cette évolution, conjuguée à l'augmentation du revenu national et à la réduction de la pauvreté, devrait contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des Marocains.
Le rapport intitulé "La croissance économique à portée de main, avec des risques orientés à la baisse" souligne que la croissance économique réalisée l'année dernière a été soutenue, bien qu'il y ait quelques signes de ralentissement. Au cours de l'année écoulée, l'économie marocaine a progressé à un rythme annuel de 3,3 %, contre 2 % en 2022. En outre, le produit intérieur brut (PIB) par habitant a augmenté de 6,2 %, un chiffre qui devrait se maintenir l'année prochaine.

Le rapport souligne que l'augmentation des précipitations au cours des derniers mois a permis aux ressources en eau du pays de se reconstituer, doublant ainsi les niveaux précédents. C'est un point positif pour le pays, mais il faut faire attention aux effets de la sécheresse, qui peuvent affecter l'économie et le bien-être de la population. Cela signifie que la gestion des ressources en eau doit être renforcée pour assurer l'avenir du Maroc.
L'agence de notation américaine S&P Global Ratings note que l'agriculture représente une part importante du PIB et de l'emploi au Maroc, ce qui rend l'économie marocaine particulièrement vulnérable aux effets du climat et de la pluviométrie. Cependant, il existe d'autres risques, tels que l'écart grandissant entre les niveaux de vie urbains et ruraux, et les tensions diplomatiques croissantes avec les pays voisins et l'UE. Ces facteurs rendent l'économie marocaine vulnérable à la volatilité externe qui peut affecter ses finances, sa stabilité et sa croissance.

L'économie marocaine est fortement dépendante des importations d'énergie telles que le pétrole et le gaz. Cependant, le rapport souligne que le Maroc possède l'une des économies les plus diversifiées d'Afrique du Nord, avec des efforts continus pour réduire la dépendance à l'égard des importations et consolider son profil fiscal. Cela a conduit à une augmentation des exportations dans les secteurs de l'automobile, du textile et de l'agroalimentaire, qui ont augmenté respectivement de 33 %, 21 % et 16 % d'une année sur l'autre.
L'Allianz Trade Report examine la situation du Maroc, de son économie et de son commerce extérieur. Il note que, malgré les efforts du Maroc pour augmenter sa production locale, les importations de biens de consommation représentent toujours une part importante de l'économie, et identifie certains facteurs qui expliquent le niveau élevé de dépendance du Maroc à l'égard des importations. Parmi ces facteurs figurent une industrie peu productive, des infrastructures médiocres et un manque de capacités techniques et administratives.

Le roi Mohammed VI a exhorté son pays à atteindre une plus grande souveraineté et à réduire sa dépendance à l'égard des importations. Cela est dû aux répercussions des perturbations du marché mondial. Le monarque a proposé la promotion de la production locale de manière compétitive comme solution à cette situation. Cette initiative a été présentée lors de la première édition de la "Journée nationale de l'industrie", dans le but d'améliorer la résilience économique, d'accroître la compétitivité et de positionner le Maroc dans des secteurs prometteurs. Le rapport invite également les Marocains à saisir les opportunités commerciales avec leurs voisins pour tirer profit de la libéralisation des marchés.